20/08/2022 – L’édito auquel vous avez échappé…

Nous avons annulé notre tournée Cantal/Corrèze qui devait passer par le festival d’Aurillac mais nous tenions à ce que vous puissiez lire notre édito !

Aurillac, Aurillac, quand tu nous tiens.. !

De retour après 5 festivals d’absence pour cause Covid, tournées, convenances personnelles… nous sommes très, trèèès heureuses et reux de vous retrouver ! On espère ce plaisir partagé… ce qui est fort probable si vous êtes là à nous attendre.. ! Le cas échéant, vous passerez votre chemin et ne manquerez pas de trouver un spectacle à votre convenance, moult compagnies font le festival d’Aurillac et plus d’une saura vous séduire.

Nous ne savons pas si nous avons manqué à Aurillac mais pour notre part, Aurillac nous a manqué… Pour l’anecdote, nous avons participé pour la 1ère fois au festival en 1992, depuis, hors une année d’absence (93 ? 94?) nous avons fait toutes les éditions jusqu’à 2016, même l’année de la grève nous étions là ! En grève bien sûr !! Noblesse oblige ! Tiens, à propos de grève, il est probable que selon la coutume, septembre soit chaud… prochaines réformes de l’assurance-chômage, des retraites, augmentation des prix.

À ce propos, notre pouvoir d’achat préoccupe le gouvernement et il nous exhorte de lui faire confiance, il va prendre des mesures drastiques… pour nous… Ah bien ! Mais le pouvoir d’achat (quels vilains mots) pour quoi faire..?

Acheter quand c’est nécessaire c’est bien mais se loger, se nourrir correctement… c’est mieux.

Étudier selon ses aspirations et non selon les places disponibles ou payantes, c’est mieux.

Se soigner dans des délais courts plutôt qu’à la saint-glinglin, c’est mieux.

Pouvoir offrir des lits, interventions ou respirateurs aux patients du Covid, de la route, d’affections chroniques, sans délai, sans avoir à faire de choix, c’est mieux ?

En fait, ne faudrait-il pas se pencher davantage sur le pouvoir de vivre que sur le pouvoir d’achat ? Sans compter que le consumérisme semble incompatible avec l’urgence planétaire. Le gouvernement nous dit avoir pris à bras le corps le problème climatique, la pollution et s’est voulu rassurant en nous engageant à suivre ses recommandations : éteignons la lumière quand nous sortons d’une pièce, trions nos déchets, achetons une voiture électrique (heu combien ?…) Ah bigre, ça douille ! (Tiens d’ailleurs, pour le nucléaire, ne faut-il pas de l’uranium, d’où vient-il ?) Oh la la, heureusement que nous avons des gouvernants pour nous guider, ce qu’on est bêtes quand même, on aurait pas pensé tout seuls à éteindre la lumière des gogues quand on en sort ou quand il fait jour… et en plus comme ça on fait coup double, on protège la planète et on augmente notre pouvoir d’achat, et paf on peut consommer, chouette ! Trop fort le patron !!!

Hier un jeune chercheur à la radio évoquait son inquiétude quant à la pérennité de la planète ; il ne comprenait pas pourquoi quand on nous dit que notre immeuble brûle on accepte et illico presto on met en place ce qu’il faut pour circonscrire l’incendie, limiter les dégâts et sauver nos vies alors qu’en ce qui concerne le réchauffement climatique, la raréfaction de l’eau, les dangers du nucléaire nous attendons incrédules et passifs bien que depuis plus de 50 ans les scientifiques nous préviennent et que leurs prévisions s’avèrent plutôt en deçà des faits.

Alors le pouvoir d’achat, c’est un peu court. Et la guerre ? Les guerres ? Et le Covid ?… Alors retrouvons-nous en septembre aux côtés des camarades syndiqués de la C..
et en attendant : bon festival !

Jolie Môme

 

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